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lundi 27 août 2007

Petit bonheur du jour #19


Baby's on fire
Better throw her in the water
Look at her laughing
Like a heifer to the slaughter

Baby's on fire
And all the laughing boys are bitching
Waiting for photos
Oh the plot is so bewitching

Rescuers row row
Do your best to change the subject
Blow the wind blow blow
Lend some assistance to the object

Photographers snip snap
Take your time she's only burning
This kind of experience
Is necessary for her learning

If you'll be my flotsam
I could be half the man I used to
They said you were hot stuff
And that's what baby's been reduced to

Juanita and Juan
Very clever with maracas
Making their fortunes
Selling secondhand tobaccoes

Juan dances at Chico's
And when the clients are evicted
He empties the ashtrays
And pockets all that he's collected

But baby's on fire
And all the instruments agree that
Her temperature's rising
But any idiot would know that



Extrait du film Velvet Goldmine
The Venus In Furs - Baby's On Fire

lundi 20 août 2007

Le jour de la fin...


... ou du début, c'est selon.

Que l'on soit parti ou pas, plus ou moins loin, qu'il ait fait beau ou pas, que l'on soit plein de jolis souvenirs ou pas, ce lundi a comme un air de fin de vacances.
Cela semble désormais normal que le ciel soit gris, qu'à neuf heures du soir il fasse déjà nuit, que la ville soit à nouveau bruyante (et les voisins aussi), que les plantes n'aient plus aussi soif, que les feuilles du chataigner devant chez moi commencent à roussir... On commence à faire les bilans, de l'été, de l'année, et on se projette dans ce que sera l'automne qui s'annonce.

Sans bouger de chez moi, j'ai la sensation d'être dans le train du retour à la maison.
Le paysage défile, les compagnons de wagon sont un peu fatigués, le visage halé, l'air un peu triste, n'ayant plus rien d'autre à lire que les pages soit-disant culturelles du magazine de mot fléchés entièrement rempli. Les enfants sont à peine moins criards qu'à l'aller parce que peut-être un peu plus fatigués. La petite ado d'à coté écoute en boucle le tube de l'été dans son walkman et boude, et le controlleur râle sur deux jeunes hommes qui ont "oublié" leur ticket.
Il y a même un peu de sable dans l'allée centrale.

Mais pendant que le train avance, les projets à venir se dessinent aussi. La rentrée des classes pour certains, le retour des soirées avec les amis que l'on n'a pas vu depuis deux mois (avec ou sans les diapos), le travail qui va reprendre, ou enfin commencer, les bloggers qui, un a un, se remettent à écrire, les magasins qui rouvrent leurs portes... et les concerts qui vont reprendre !


Susan Christie - Rainy Day


Yo La Tengo - Autumn Sweater


The Kinks - End Of The Season


The Flaming Lips - My Cosmic Autumn Rebellion

dimanche 12 août 2007

Le jour où les nuages deviennent plaisants


Voilà quelqu'un qui pourrait entrer dans ma catégorie "Petit Bonheur du jour" s'il y avait une vidéo à mettre en ligne. Mais bon, il n'y en a pas, et je tiens quand même à vous en parler un peu, alors je ne vais pas être trop fainéante...
The Gentle Good est un one man band gallois. Son folk est lumineux et épuré. Il rappelle Nick Drake en plus optimiste.
Il y a quelque chose de candide chez The Gentle Good : guitare, violon, violoncelle, banjo, et quelques voix aériennes... Une proximité se crée immédiatement avec lui. Peut-être parce qu'on entend ses doigts glisser sur les cordes de sa guitare, ou parce que quand il chante il semble nous confier un secret à ne dévoiler à personne...
Et quand il s'exprime en gallois, en roulant les R, même si je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il peut raconter, je me retrouve entourée de toute la tendresse du monde...

Je fais court aujourd'hui, je repars marcher sur les nuages.


Waiting For Jane


Dawel Disgyn

D'autres titres sur son myspace.
Merci Coolbeans pour la découverte !

vendredi 10 août 2007

Petit Bonheur du jour #18


If you think this is a drag
Then don't let me stop you
If you think its gonna change
Then I hope that change mocks you
I won't get in your way
I've got nothing left to say but goodbye

Goodbye
Goodbye
Goodbye
Goodbye

I thought
That I would be lost
Without you
I was wrong

I thought
That I would be lost
Without you
I was wrong

So Goodbye
Goodbye
Goodbye
Goodbye


Elephant Parade - Goodbye

mercredi 1 août 2007

Le (grand) jour

Quelle soirée !
Lundi dernier, à La Flèche D'or, c'était LA soirée à emporter de la Blogothèque.
Pour ceux qui ne connaissent pas la Blogothèque (si, si, j'en vois au fond là-bas), il s'agit d'un site avec plein de Gentils Rédacteurs qui parlent de musique... et qui la filment parfois. Ca c'est la rubrique "Concerts à Emporter". Le concept est simple : on prend un groupe, un artiste, on le sort de la salle de concert (en l'installant sur un escalier de secours, dans une forêt ou sur un toit) et on le filme en train de jouer.
Cette fois là, ce n'était pas un simple concert, mais toute une soirée à emporter. Là encore, les principes du concert sont chamboulés : la scène était ouverte au public, et les musiciens venaient et s'installaient un peu partout dans la salle. Et quelques caméras se baladaient au milieu de tout ça pour immortaliser le moment.
Voilà, le décor est planté, la soirée peut commencer.

On était nombreux, très nombreux. Presque trop. La Flèche d'Or était pleine à craquer.
Les vieux réflexes sont encore là et on s'installe face à la scène... Mais Jeremy Warmsley qui inaugure la soirée, investit le jardin, pour fendre la foule et rejoindre un petit coin de la salle. On bouge, on se retourne pour le suivre des yeux, et je me dis que la soirée commence calmement, sobrement, tout en finesse. On prend nos marques...
Viennent ensuite, pile devant nous (près de la scène donc) Sparrow House, Inlets, Sidi Ali... qui jouent parfois ensemble, parfois non, parfois leurs morceaux, parfois ceux des autres, et au milieu de tout cela une reprise radieuse de God Only Knows.
On commence alors à perdre pied, à ne jamais savoir à quoi s'attendre. La température monte, on est de plus en plus serrés. Je commence à avoir du mal à voir ce qui se passe et à tenir debout.
David-Ivar Herman Düne's Ya Ya, lui, a décidé d'investir le bar derrière nous. Assis sur le comptoir, la guitare sur les genoux, il s'improvise critique de cinéma entre deux morceaux... lunaire !

Zach Condon montre le bout de son nez et son sourire enfantin, pour rejoindre Sparrow House, Sidi Ali et Inlets. La température monte encore d'un cran (il devait faire au moins 70°C, ce soir là !). Quelqu'un crie "Assseyez vous !" Les deux tiers de la salle s'assoient donc par terre, et magie du moment, je me trouve une petit place sur un coin de canapé, avec une vue imprenable.
Quand les premières notes de Postcard From Italy résonnent, une vague de joie se répand dans la salle comme un raz de marrée. Et pour moi, c'est la béatitude : il faut dire que cela faisait deux fois que je ratais Beirut (le groupe de Zach Condon) en concert... et je crois que rien ne sera comparable à ce que j'ai vu ce soir là. Une émotion folle, des visages ébahis, émerveillés, il régnait une sorte de communion entre tous dans cette salle. Avions-nous tous conscience de vivre un moment exceptionnel ? La reprise que Zach Condon a faite de Halleluja (de Leonard Cohen) me suggère que la réponse est oui...
Puis, du fond de la salle, arrivent en fanfare les musiciens du Kocani Orkestar. Tout le monde se relève soudainement, et la folie semble contagieuse. Ils rejoignent les autres près de la scène, tout le monde chante en choeur et se met à danser. Je suis engloutie dans la foule, je ne vois plus rien et lutte pour tenir debout (ce qui est un peu frustrant quand on a envie de partager la fête).
Cette soirée s'est finie (pour moi, car je suis partie un peu avant la fin) comme un film de Kusturica, dans l'excès, l'inconscience et l'hystérie. Quarante ans après, on l'aura eu notre summer of love, il aura duré une soirée, le 30 juillet 2007.


Jeremy Warmlsey - I Promise


Sparrow House - When I Am Gone


Inlets - You Are An Effigy


Beirut - Postcard From Italy


Kocani Orkestar - Siki, siki baba

Photos empruntées à Stéphane et Delgoff

EDIT : la première vidéo est déjà en ligne ici.