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mardi 29 janvier 2008

Le jour où je me suis fait surprendre


Cela vous est-il déjà arrivé d'écouter un album pour la première fois, d'une oreille distraite, comme une mise en bouche, avant de le savourer pleinement, une fois que votre palais y sera un peu habitué ?

C'est en général toujours de cette manière que j'appréhende un nouvel album... je ne le dévore pas avec gourmandise, mais je goûte chaque morceau pour garder de l'appêtit.

Je n'ai pas dérogé à la règle quand j'ai écouté l'album de Benjamin Fincher, Ellis Island. Je l'ai posé dans ma platine, j'ai appuyé sur play, et suis partie allumer le four, mettre la table, ranger le séjour, étaler une lessive, enfourner un poulet, éplucher quelques pommes de terre... bref, des trucs de ménagère de moins de cinquante ans. Mais je m'éparpille là. Revenons au vif du sujet, Ellis Island.

Les effluves du disque imprégnaient tranquillement mon appartement de pop folk teintée parfois de blues ou de rock (Why we were wrong), de mélodies enfantines, printanières et légères (The winter song), ou ciselée telle de la dentelle (Calico Sky ou Jane B.). Benjamin Fincher s'est électrisé, branchant sa guitare sur un empli, ajoutant quelques sons électro, sans pour autant perdre son identité...

J'étais donc dans cette ambiance douce, affairée à mes occupations mécaniques ménagères, quand soudain, sans crier gare, un morceau m'a arrêtée net dans mon action.
Escape Lane m'est apparu, comme une cerise sur le gâteau. Tout à coup, à l'avant dernière piste, je me suis révélée gourmande, la parcimonie n'était plus de mise, je prenais alors le risque de n'avoir plus faim, il a fallu que je l'écoute encore, et encore...
Ce fut un plaisir indescriptible de se laisser surprendre et émouvoir par ce morceau, petite pépite au milieu d'un album déjà délicieux.

Aujourd'hui cela fait quelques mois que j'ai Ellis Island en ma possession (et je n'en ai pas parlé avant, bouh, c'est mal je culpabilise !) et l'album entier reste toujours marqué par ce morceau qui m'a happée ce jour là. Comme un point d'orgue, j'écoute l'album, et mon bonheur grandit, en sachant qu'à chaque morceau je me rapproche un peu plus de Escape Lane.


Escape Lane

D'autres morceau en écoute sur leur Myspace.
Benjamin Fincher sera en concert le 16 février prochain à Paris, à l'appart d'Holmi (très bientôt vous en saurez plus sur le site pour savoir comment vous y rendre).
Ils seront aussi en concert à Lyon au Citron, le 23 février, avec Orouni et Yosemite.

mercredi 23 janvier 2008

Le jour où une étoile s'éteint


Je l'ai appris ce matin au réveil.
Autant vous dire que cela m'a mis de très mauvaise humeur.
On ne pouvait pas s'y attendre.
Il était jeune, il était beau, il sentait bon le sable chaud (ça y est je m'égare encore), et sa carrière d'acteur était plus que prometteuse.
La midinette que je suis vous en avait déjà parlé ici.
Et je risque de ne plus vous en parler de sitôt.
Heath Ledger est mort.

Le salaud.


My Brightest Diamond - Golden Star

dimanche 6 janvier 2008

Le jour des Kaleidoscope Awards


A l'heure où tout le monde a fait son bilan de l'année musicale, où l'on a vu fleurir les " tops 10-20-30...50" de 2007, j'ai décidé, avec un peu de retard, de me retourner sur l'année écoulée, et sur les albums que j'ai écoutés.

L'idée de faire un top me paraissant toujours aussi vaine, étant incapable de me résoudre à comparer ce qui ne peut l'être (vous compareriez, vous, Elvis Perkins à Of Montreal par exemple ?), je vais tout de même créer pour l'occasion les Kaleidoscope Awards, qui vont récompenser l'album que j'ai sûrement le plus écouté cette année. Un album rock, pop, hétérogène, riche et rebondissant, j'ai nommé : Ga Ga Ga Ga Ga de Spoon.
Contre toute attente, moi qui suis habituellement branchée folk douce ou pop fleurie, c'est Spoon qui m'a pourtant le plus enthousiasmée cette année.
Voici donc mon palmarès de Ga Ga Ga Ga Ga pour 2007.

- Prix du meilleur morceau qui ne démarre jamais :

The Ghost Of You Lingers

- Prix du meilleur morceau branchouille / indie way of life :

The Underdog
(Vous ne lui trouvez pas des airs de I'm From Barcelona voire -oserais-je?- de Sufjan Stevens ?...)

- Prix du meilleur contre-temps au mileu d'un morceau :

You Got Yr. Cherry Bomb
(Ecoutez bien, c'est à 2.30, merveilleux, non ?)

- Prix du meilleur morceau à écouter sur l'autoroute, la nuit, quand tout le monde dort dans la voiture :

My Little Japanese Cigarette Case

- Prix du meilleur plagiat de The Clash :

Eddie's Ragga
(Un petit air de This Is Radio Clash indéniable)

- Prix du meilleur morceau bordélique :

Finer Feeling
(Avec ses bruitages dans tous les sens, sur fond de fête à Neuneu "A fond la caisse, maximuuum", son break bowiesque...)

- Prix du meilleur morceau qu'Oasis aurait pu composer :

Black Like Me
(... et par extension, que les Beatles auraient du composer !)

- Prix du meilleur morceau ne faisant pas partie de Ga Ga Ga Ga Ga :

Lines In Suit (Gilrs Can Tell)

C'est donc en toute mauvaise foi que je démarre l'année 2008 (que je vous souhaite radieuse au passage)
Et je ne compte pas m'arrêter là, je suis rock n' roll moi, hyper provoc même...
Hum, bon, les fêtes ont été dures pour moi aussi, je vais prendre un petit Fernet-Branca et me coucher.