L'orage nous est tombé dessus sans prévenir.
Un orage comme on n'en voit jamais vraiment : des milliers de pommeaux de douche se sont donnés rendez-vous, robinet grand ouvert. En dix secondes à peine nous nous sommes retrouvés trempés, dégoulinants et gelés.
Quand les premiers coups de tonnerre ont retenti, les portes du Bataclan se sont ouvertes...
En moins d'une minute, les trente mètres de queue se sont engouffrés à l'intérieur.
Il est 18h. Tôt pour un concert. A l'intérieur le programme de la soirée est affiché : Of Montreal ne passera qu'à 22h... La soirée va être longue d'ici là.
Avec plus d'une heure de retard, Axe Riverboy arrive sur scène. Je ne m'étendrai pas sur leur cas... une pop prétentieuse et déjà entendue mille fois ailleurs... bon.
Arrive ensuite Syd Matters, qui, une fois que plus m'a déçue : à part un ou deux morceaux réussis et envoûtants, la majeure partie du set était monochrome, un peu molle et brouillonne. La salle était pourtant emballée. Moi moins.
A mon grand étonnement une partie de la salle n'était là que pour voir ces derniers. Car avant qu'Of Montreal n'arrive sur scène, cela s'est visiblement vidé.
Ils sont enfin apparus.
Tous dans des costumes improbables : le bassiste coiffé d'une chapka, le guitariste déguisé en ange rose (... au reveil, un lendemain de cuite), une "poupée rondouilette" en minijupe à plumes... Et Kevin Barnes, bouteille de champagne à la main, est entré en dandy fluo.
La salle s'est soudainement électrisée dès les premières notes de Heimdalsgate Like A Promethean Curse, et Kevin Barnes s'est mis à sautiller dans tous les sens.
Dans le fond de la scène, un écran diffuse des motifs psychédéliques animés qui rappellent la pochette de l'album Hissing Fauna, Are You The Destroyer?.
La folie s'installe sur la scène où tout le monde joue un rôle. On n'a pas assez de deux yeux pour tout voir.
Kevin Barnes sort de scène quelques instants pour revenir vêtu d'un petit short bleu et d'un t-shirt assortis, du meilleur effet... quelques pompes, quelques mots doux (et un roulage le pelle) aux spectateurs du premier rang, quelques tortillements, puis il grimpe sur un escabeau, revêt une combinaison dorée (une robe?) tombant jusqu'au sol. Mesurant maintenant trois mètres, il nous offre un Gronlandic Edit délirant et stupéfiant de maîtrise.
The Past Is A Grotesque Animal est un moment qui restera dans les mémoires. Ce morceaux de plus de 17 minutes sur l'album (hier soir je n'ai pas compté, mais je soupçonne qu'elles aient été dépassées), est arrivé sans crier gare : le nuage de musique est monté petit à petit... pour nous entrainer inéluctablement vers une transe collective.
Je ne m'en remets pas.
Le concert aura duré une heure. C'est assez court, surtout après une si longue attente. Et malgré notre insistance, il n'y aura même pas de rappel (... seul véritable bémol de ce concert).
Hier soir j'ai vraiment eu la sensation de vivre quelque chose de particulier. L'orage n'a pas eu lieu qu'à l'extérieur. Je suis ressortie de là, azimutée, avec autant de paillettes dans les yeux que Kevin Barnes qui m'a vraiment rappelé le Bowie des Spiders From Mars (pardon Azamleag, je n'ai pas résisté à la comparaison) : je me suis même attendue un instant à ce qu'il se jette sur la guitare de l'ange rose pour en jouer avec les dents !
Non, non, il n'est pas Bowie. Kevin Barnes est un électron libre entouré de quatre autres particules aléatoires. Le résultat ne peut être qu'atomique ! (hum)
Of Montreal - Heimdalsgate Like A Promethean Curse
Of Montreal - The Past Is A Grostesque Aminal
D'autres morceaux sur leur MySpace.
Et plein de photos du concert ici.
EDIT
La version rennaise d'Erwan avec plein d'autres photos par là.
Un orage comme on n'en voit jamais vraiment : des milliers de pommeaux de douche se sont donnés rendez-vous, robinet grand ouvert. En dix secondes à peine nous nous sommes retrouvés trempés, dégoulinants et gelés.
Quand les premiers coups de tonnerre ont retenti, les portes du Bataclan se sont ouvertes...
En moins d'une minute, les trente mètres de queue se sont engouffrés à l'intérieur.
Il est 18h. Tôt pour un concert. A l'intérieur le programme de la soirée est affiché : Of Montreal ne passera qu'à 22h... La soirée va être longue d'ici là.
Avec plus d'une heure de retard, Axe Riverboy arrive sur scène. Je ne m'étendrai pas sur leur cas... une pop prétentieuse et déjà entendue mille fois ailleurs... bon.
Arrive ensuite Syd Matters, qui, une fois que plus m'a déçue : à part un ou deux morceaux réussis et envoûtants, la majeure partie du set était monochrome, un peu molle et brouillonne. La salle était pourtant emballée. Moi moins.
A mon grand étonnement une partie de la salle n'était là que pour voir ces derniers. Car avant qu'Of Montreal n'arrive sur scène, cela s'est visiblement vidé.
Ils sont enfin apparus.
Tous dans des costumes improbables : le bassiste coiffé d'une chapka, le guitariste déguisé en ange rose (... au reveil, un lendemain de cuite), une "poupée rondouilette" en minijupe à plumes... Et Kevin Barnes, bouteille de champagne à la main, est entré en dandy fluo.
La salle s'est soudainement électrisée dès les premières notes de Heimdalsgate Like A Promethean Curse, et Kevin Barnes s'est mis à sautiller dans tous les sens.
Dans le fond de la scène, un écran diffuse des motifs psychédéliques animés qui rappellent la pochette de l'album Hissing Fauna, Are You The Destroyer?.
La folie s'installe sur la scène où tout le monde joue un rôle. On n'a pas assez de deux yeux pour tout voir.
Kevin Barnes sort de scène quelques instants pour revenir vêtu d'un petit short bleu et d'un t-shirt assortis, du meilleur effet... quelques pompes, quelques mots doux (et un roulage le pelle) aux spectateurs du premier rang, quelques tortillements, puis il grimpe sur un escabeau, revêt une combinaison dorée (une robe?) tombant jusqu'au sol. Mesurant maintenant trois mètres, il nous offre un Gronlandic Edit délirant et stupéfiant de maîtrise.
The Past Is A Grotesque Animal est un moment qui restera dans les mémoires. Ce morceaux de plus de 17 minutes sur l'album (hier soir je n'ai pas compté, mais je soupçonne qu'elles aient été dépassées), est arrivé sans crier gare : le nuage de musique est monté petit à petit... pour nous entrainer inéluctablement vers une transe collective.
Je ne m'en remets pas.
Le concert aura duré une heure. C'est assez court, surtout après une si longue attente. Et malgré notre insistance, il n'y aura même pas de rappel (... seul véritable bémol de ce concert).
Hier soir j'ai vraiment eu la sensation de vivre quelque chose de particulier. L'orage n'a pas eu lieu qu'à l'extérieur. Je suis ressortie de là, azimutée, avec autant de paillettes dans les yeux que Kevin Barnes qui m'a vraiment rappelé le Bowie des Spiders From Mars (pardon Azamleag, je n'ai pas résisté à la comparaison) : je me suis même attendue un instant à ce qu'il se jette sur la guitare de l'ange rose pour en jouer avec les dents !
Non, non, il n'est pas Bowie. Kevin Barnes est un électron libre entouré de quatre autres particules aléatoires. Le résultat ne peut être qu'atomique ! (hum)
Of Montreal - Heimdalsgate Like A Promethean Curse
Of Montreal - The Past Is A Grostesque Aminal
D'autres morceaux sur leur MySpace.
Et plein de photos du concert ici.
EDIT
La version rennaise d'Erwan avec plein d'autres photos par là.