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mercredi 30 juillet 2008

Brise d'été


Paris est calme l'été. Peu de voitures, les vitrines de magasin annoncent les dates de fermeture estivale, et même les gens semblent marcher plus lentement, non pas harassés par la chaleur, mais préférant prendre le temps de flâner. Bien sûr j'oublie la nuée de touristes, la moiteur du métro et les travaux qui bloquent des quartiers entiers. Je n'ai jamais prétendue être objective, et puis je ne prends pas le métro.

Mais à l'heure où l'air devient respirable, où une légère brise se lève, c'est un délice de sortir pour écouter de la musique.

Hier soir, ce bol d'air s'appelait Orouni. Une éternité que je n'étais pas allée le voir en concert. Je m'en voulais un peu d'ailleurs de ce manque d'assiduité.
Mais en fait, la joie des "retrouvailles" n'en fut que plus grande. J'ai d'abord constaté que la formation d'Orouni s'était encore agrandie, par la présence d'un bassiste.
Orouni a joué de nombreux nouveaux morceaux (qui apparaîtront sur son prochain album Jump Out The Window, sortie le 3 septembre qu'on se le dise !!!), et j'ai eu le grand plaisir d'en découvrir certains en live, ce qui est toujours un véritable plaisir pour moi. Sur la toute petite scène du Motel, les musiciens ont échangé leurs places. The Limes quasiment au complet (il ne manquait que John Hale) se réunirent pour quelques morceaux, et Michael Wookey (qui assurait la seconde partie de la soirée) est venu à son tour accompagner Orouni.
Enfin, (mais comment aborder ce sujet sans paraître condescendante et du coup franchement ridicule ? tant pis, je me lance quand même) j'ai eu la sensation qu'Orouni a avancé, progressé.
Tous les musiciens ont pris de l'assurance, et Orouni lui-même semble plus à son aise, plus serein. Sa voix fluette des débuts fait place maintenant à un chant plus grave, plus maitrisé et nettement moins timide. La folk discrète des premiers titres joués en solitaire fait place à une musique presque purement pop, teintée de cette mélancolie qui a toujours fait le charme et la signature d'Orouni.
Le set fut trop court à mon goût, mais malgré cela, ce fut un enchantement.


Orouni - Open It In May (feat. Mlie)

Je reviendrai très prochainement sur les fameux nouveaux morceaux évoqués ici... Hier soir une belle surprise m'attendait et j'espère pouvoir vous la faire partager bientôt.

Orouni a donc cédé la place à Michael Wookey que je ne connaissais que de nom.
J'ai découvert hier soir un musicien polymorphe, qui saute d'un instrument à l'autre comme il passe d'un style musical à l'autre, faisant quelques reprises surprenantes (comme Dancing Queen d'ABBA, version désabusée). J'ai moi-même eu l'impression de voyager, d'un pub irlandais à une région désertique des Etats Unis, en passant par un château de conte de fée où l'on nous chanterait des berceuses un peu étranges. Michael Wookey est habité par sa musique, il danse, tape du pied, se déshabille, et donne de la voix.
Cette richesse, ces sauts de puce m'ont plutôt enthousiasmé, même s'il est vrai qu'il m'a manqué un petit quelque chose de plus abouti peut-être... quoique.

Allez écouter ses morceaux "atmosphériques" ici ou !

Ce fut une belle soirée, une brise d'été, remplie de douceur et de complicité musicale.

Orouni sera à nouveau en concert dès vendredi, le 1er Août, à La Flèche d'Or à Paris.
Quant à Michael Wookey, vous pourrez l'entendre à nouveau aussi le 2 Août sur un "balcon secret"... ce qui est un mystère pour moi !

samedi 26 juillet 2008

Jour d'orage

Pour être totalement honnête, ce n'est pas vraiment cette chanson que j'avais en tête en me réveillant.
Mais comme je vous déjà parlé encore et encore de Julien Doré (sur qui je fais une légère fixation, je l'avoue), je vous propose ce matin un très beau clip de Patrick Watson, The Storm, qui pour un réveil en douceur après une nuit d'orage est idéal...



Patrick Watson - The Storm

mercredi 9 juillet 2008

Reveil sucré


Camera Obscura - Lloyd, I'm Ready To Be Heartbroken