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mercredi 28 février 2007

Le jour où il me pousse des ailes


J'ai fait la connaissance d'Andrew Bird il y a à peine quelques mois, grâce au blog I Guess I'm Floating qui proposait d'écouter sa Black Session de Bernard Lenoir.
J'ai découvert alors une musique dépouillée, classieuse et sophistiquée, inclassable, tant dans un style que dans une époque... Un ovni.
Aujourd'hui je reconnais Andrew Bird dès la première note de violon jouée en pizzicato ou au premier sifflotement !
Dans cette black session, Andrew Bird semble constament sur le fil du rasoir. Il parle autant qu'il chante ses morceaux, il les joue (comme un acteur), il les vit. Il nous bouleverse autant qu'il parait l'être.

En général pourtant, je n'aime pas tellement les albums live, à cause d'une sensation d'imperfection et surtout une frustration d'avoir le son sans l'image.
Mais là -est-ce parce que c'est par cette ce concert que je l'ai connu?-, j'ai été envoutée par son chant haut perché et ses nappes de violon cotonneuses.

Andrew Bird sortira son prochain album Armchair Apocrypha en mars prochain.
Ayant pu écouter quelques morceaux, je reconnais bien Andrew Bird... Mais il fait cette fois la part belle aux mélodies pop, et aux riffs plus rock, tout en préservant son lyrisme et sa délicatesse.
Il sera en concert à Paris à La Maroquinerie le 29 mars prochain. Je crains que ça ne soit déjà complet, mais je vous raconterai !

Deux extraits de la black session datant de 2005 :


Why ?


A Nervous Tic Motion Of The Head To The Left


Deux extraits de Armchair Apocrypha :


Scythian Empire


Dark Matter

D'autres morceaux en écoute sur sa page Myspace.

dimanche 25 février 2007

Le jour où je suis partie en Angleterre

La midinette qui sommeille en moi n'avait pas refait surface depuis un petit moment. J'allais vous parler du discours consternant de Jude Law à la cérémonie des César (oui, quand on reçoit un César d'honneur à 35 ans, la moindre des choses est d'avoir un peu d'humilité et d'imagination... tu m'as déçu, Jude, sache le !)...

Et puis non... tout est dit.

Alors aujourd'hui, c'est sur une bande d'anglais chevelus que je porte mon dévolu. Quatre garçons dans le vent qui s'éclatent avec leur pop énervée et pleine d'humour, j'ai nommé Mohair.

Ces quatre là semblent jouer totalement avec les clichés british, et c'en est totalement jubilatoire !
J'ai d'ailleurs du mal à vous écrire un post digne de ce nom, parce que je m'interromps toutes les trentes secondes pour me lancer dans un jeu de air-batterie endiablé !
Alors quoi qu'en disent certains, un peu de complaisance ne nuit pas de temps en temps. Je m'arrête donc là et vous laisse en compagnie de Tom, Pete, Alex et Tim.

Regardez ce clip de End Of The Line : un plan séquence totalement virtuose pour un morceau parfait !



Et puis deux autres morceaux :


Mohair - Talk Of The Town


Mohair - Stranded (In The Middle Of Nowhere)

Et si vous aimez les mélanges des genres allez jeter un oeil à cette vidéo : lors du festival South By SouthWest 2006, Mohair est invité sur scène par le groupe Nickel Creek (encore un groupe de bluegrass) pour une reprise de Taxman des Beatles. Le son et l'image ne sont pas des plus parfaits, mais qu'importe, cela vaut bien un petit détour, n'est-il pas ?

Leur Myspace

samedi 24 février 2007

Le jour des croches


Parmi les groupes de bluegrass que je connais, Crooked Still est peut-être celui qui sonne le plus "rock". Enfin, c'est une façon de parler (j'entends déjà certains puristes hurler derrière leur écran). Mais il y a quelque chose de réellement différent dans ce groupe : la présence du violoncelle aux tonalités plus basses que le violon (c'est révolutionaire ce que je dis parfois!), ce qui appuierait peut-être la rythmique et donnerait de la profondeur aux mélodies. La voix d'Aoife O'Donovan (c'est une femme!) est bien loin d'être nasillarde contrairement à ce que je peux parfois entendre dans ce style de musique.

Shaken By A Low Sound est leur second album. Il est sorti l'été dernier et oscille entre morceaux assez traditionnels, d'autres assez rock (donc), et balades émouvantes. Cet album se laisse découvrir sur la longueur. Il y a un certain temps d'acclimatation, mais une fois que l'on a trouvé ses repères, on se délecte de ce violoncelle échevelé, du banjo sautillant et de cette voix claire et limpide.


Crooked Still - Ain't No Grave


Crooked Still - Ecstasy

D'autres morceaux en écoute sur leur page Myspace

vendredi 23 février 2007

Le jour où j'ai dérapé


Aujourd'hui il pleuvait.
Ceci n'est pas très intéressant, j'en conviens. Je ne fais que planter le décor.
Aujourd'hui, j'ai bravé la pluie pour aller faire du shopping. Le truc de filles que je déteste faire... mais là, je me suis laissée entraîner.
Je ne sais pas ce qu'ils ont à Montparnasse, mais les trottoirs sont vraiment intéressants. Si, si, je vous assure. On ne fait jamais assez attention aux trottoirs de nos jours. Ils sont beaux, bien brillants, parfaitement lisses, d'un gris anthracithe très subtil... du beau bitume !
Mais ils sont tellement immaculés qu'ils en deviennent des dangers publics pour les gens comme moi qui ont tendance à regarder en l'air plutôt que leurs pieds.

Ziiiip...

J'ai glissé... lentement, mais inexorablement.

J'ai vu le sol arriver en un long travelling avant.

Je me suis retrouvée étalée de tout mon long sur ce trottoir, qui soudainement ne m'a plus paru aussi immaculé. J'étais là, les bras en croix, à plat ventre par terre, à essayer de savoir ce que je faisais là, quand un chevalier servant a accouru pour ramasser les affaires que j'avais jetées dans ma chute et s'enquerrir de ma santé (rien que pour ça, cela vaut la peine de s'étaler lamentablement de temps en temps) !
Je me suis enfin relevée... et là, enfer et damnation : j'étais dégoulinante et pleine d'une matière brunâtre que je ne chercherai pas à identifier. Un ravissement général !

Je savais bien que je n'aimais pas le shopping !


The Decemberists - Ouch I Rankled My Ankle


Peter & The Wolf - The Fall


Sparrow House - Last Fall

Et demain, je vous raconterai comment éviter de se casser le col du fémur en allant jouer au rami.

jeudi 22 février 2007

Le jour où je suis bien plus rock n' roll que je le croyais

Vous savez quoi ?
D'après un test un peu crétin je serais une "freedom rocker"... Les cheveux longs, la chemise ouverte, je crierais sûrement très fort dans le micro, les groupies s'évanouiraient sur mon passage, je serais accro à la cocaïne, et puis je serais sûrement imbuvable avec les autres membres de mon groupe (dur dur d'avoir la grosse tête)...
J'ai peut-être bien fait de n'être que bloggeuse !

Ceci est totalement inutile, mais le résultat m'a fait pultôt rire...

You Are a Freedom Rocker!

You're stuck in the 70s - for better or worse
Crazy hair, pot soaked clothes, and tons of groupies
Your kind showed the world how to rock
Is that freedom rock?... Well turn it up man!


Et vous alors quel genre de rocker êtes-vous ?


The Kinks - You Really Got Me


Et pour correspondre à mon "style" à moi :

Van Halen - You Really Got Me

lundi 19 février 2007

Le jour où Ségo me fait de l'ombre


Ce soir il y avait Ségo à la télé.
Je n'avais pas tilté... Ca m'apprendra à me désintéresser de la politique. Enfin bref, ce soir ce fut vraiment laborieux, mais la victoire n'en fut que plus belle ! Une heure et demie pour trouver les cinq morceaux.

IndieBoy-Traqueur a démarré très fort en reconnaissant Abba. Après il faut assumer...
Mais il a donné quelques indices à Kadi qui au bout d'une heure, ayant rameuté tout Toulouse a commencé son ascension fulgurante, en trouvant tour à tour Sufjan Stevens, ZZ Top, Les Stones, et enfin (mais ce fut difficile) Queens Of The Stone Age !


1 - Abba - Waterloo


2 - Sufjan Stevens - Dear Mr Supercomputer


3 - Queens Of The Stone Age - No One Knows


4 - ZZ Top - La Grange


5 - The Rolling Stones - Sympathy For The Devil


Le récapitulatif de ce soir :

IndieBoy-Traqueur : 1 point
Kadi : 4 points


Bon euh... et quelqu'un pourra me raconter ce qu'elle a dit Ségo ?

Paul Is Dead #2


J'espère ne pas avoir été trop méchante ce soir...
Cinq extraits passés à l'envers. A vous de reconnaître le titre et l'artiste.
Pas d'indice si ce n'est que cette fois la selection est... éclectique !

1


2


3


4


5

dimanche 18 février 2007

Le jour des souvenirs


En faisant mes recherches sur le morceau de Num, j'en suis venue à réécouter l'album Graceland de Paul Simon.
Cet album de 1986 a beaucoup tourné sur la platine de mes parents à l'époque.
Comme beaucoup de disques, j'associe Graceland à des ambiances.

Je me souviens particulièrement d'un soir où mes parents allaient recevoir des amis à dîner. Maman avait sorti les belles assiettes, j'avais (effort suprême) rangé ma chambre, et papa était rentré plus tôt.
Nous nous étions fait beaux.

Maman a mis Graceland sur la platine. Quand elle mettait un disque c'était le signe qui montrait que tout était prêt.

Et puis les amis, c'est bien connu, c'est toujours en retard...

Alors on commencé à grignotter les cacahuètes.
On a monté le son sur I Know What I Know. Maman et moi chantions du yahourt, ce qui faisait doucement rire papa.
Mais là où nous avons le plus rit (détail dont je me souviens le plus nettement), c'est quand papa s'est mis à faire les "rrrouu" de Homeless à la perfection !

Je ne sais plus qui était invité ce soir là, mais rien que pour ce moment là, la soirée a été réussie.


Paul Simon - I Know What I Know


Paul Simon - Homeless

Et n'oubliez pas, demain, 21h, Paul (l'autre) is dead !

vendredi 16 février 2007

Le jour où je demande de l'aide


Voilà quelques jours que j'écoute un morceau formidable de Num, issu de The Small Rocket EP : Noise.
J'aurai sûrement l'occasion de vous reparler plus longuement de ce groupe écossais , mais aujourd'hui j'ai un grave problème.

Cette chanson m'en rappelle une autre, entendue dans ma tendre enfance... Mais je suis incapable de me remémorer le titre ou l'interprète... Il y a quelque chose dans la voix ou la rythmique...
Et ça devient une obsession !

J'en appelle donc à votre immense culture pour m'aider à retrouver ce titre. Vous me sauveriez la vie !
... J'en fais peut-être un peu trop là...

Pour vous donner un ordre d'idée, disons que le morceau pourrait se situer entre 1960 et 1985 (à 10 ans près)... Vous êtes drôlement avancés hein ? J'ai déjà fait quelques recherches, et cela ne me fait pas penser à JJ Cale, Donovan, Robert Palmer ou Simon & Garfunkel (que j'ai écoutés pour comparer).

Voilà donc la chanson :


Num - Noise

Ma santé mentale dépend de vous !

Illustration : Pause café

jeudi 15 février 2007

Le jour où j'ai la gorge serrée

Je craignais d'être en retard. Trouver une place de stationnement sur l'Ile Saint Louis relève du miracle. Je suis arrivée à l'heure... enfin à mon heure. Le barman du Franc Pinot m'a gentiment dit que j'avais une heure d'avance pour la soirée "Folk Underground" (!). Qu'à cela ne tienne, je m'installe et je patiente.
Hier soir, j'avais fait le déplacement pour voir Mina Tindle, (Please) Don't Blame Mexico et Hey Hey My My.

Installée sur la toute petite scène de la cave voutée, Mina Tindle, accompagnée au piano de Maxime de (Please) Don't Blame Mexico, prend sa guitare et sourit. Sa joie d'être là est contagieuse. Elle enchaîne les balades et sourit encore... tout le temps. J'ai été envoûtée par The Kingdom et Waiting For Things m'a bercé de douce mélancolie. Elle rejoint Maxime au piano pour un formidable morceau à quatre mains.
Elle rit.
Nous aussi.
La candeur de Mina Tindle m'a touchée en plein coeur.

Je n'ai malheureusement pas de morceau à vous faire écouter, mais allez sur sa page Myspace, vous comprendrez de quoi je parle !

Ce fut ensuite ma plus grande surprise de la soirée. Les (Please) Don't Blame Mexico n'étaient qu'un. Je les avais vus en concert en décembre dernier à la Flèche d'Or, pour un set plutôt rock. Hier soir, Maxime était seul au piano. Ce piano aux sonorités très métalliques (on aurait dit un piano de saloon) est devenu alors rond et chaleureux. (Please) Don't Blame Mexico s'assagit, se pose et laisse filtrer ses émotions.
(Please) Don't Blame Mexico intime et attachant, je ne m'y attendais pas, la surprise ne fut que plus belle.


(Please) Don't Blame Mexico - Big Eyes Repeating

Enfin, Hey Hey My My prend place sur cette toute petite scène. A quatre, ils n'avaient pas beaucoup de latitude pour évoluer, la batterie était assez déglinguée, mais ils ont pris cela avec humour.
Je ne sais pas très bien s'ils ont mis un peu de temps à trouver leurs marques ou si c'est moi qui ai eu du mal à me remettre de mes émotions des deux concerts précédents, mais il aura fallu attendre le morceau Interlude (morceau country vraiment réjouissant) pour que je rentre dans leur set. Mais à partir de ce moment là, je n'ai plus décroché. Ils m'ont emmenée loin, à des milliers de kilomètres de là, et j'en avais besoin.


Hey Hey My My - Too Much Space

Beaucoup d'émotions hier soir, donc, avec en plus, la sensation d'avoir été terriblement privilégiée de voir ces trois groupes dans une salle si petite, si intime.

mercredi 14 février 2007

Le jour de la terreur


J'aime bien les gens bizarres.
Avec The Scarring Party je suis servie.
Il s'agit de cinq musiciens de Milwaukee jouant de l'accordéon, du banjo, du tuba, quelques percussions (la machine à écrire est un instrument passionnant !), des voix éraillés d'un autre temps. Et je ne vous citerai pas tout, la liste serait bien trop longue, car ils ont l'air de faire feu de tout bois.
Ajoutez à cela quelques pantalons à bretelles, des chapeaux melons et une feuille de boucher, et le décor est planté.

Nous voilà embarqués dans une danse macabre franchement réjouissante.
Je n'ai entendu un tel son nulle part ailleurs : un peu 20s, un peu punk, et surtout totalement déglingué. Ils semblent fascinés par la cruauté, la mort et l'enfer. Les "jolies choses", ce n'est pas leur truc. D'ailleurs leur textes sont assez terrifiants :

"My grandma sees the future through a painted glass eye
She says, "end time's coming and we're all gonna die"

And all I'll have left is my half-swallowed pride

Looking St. Peter square in the eye"

(Peter's Spine)

Mais c'est bon parfois d'avoir peur, non ?

Montez donc dans le train fantôme et gardez les yeux ouverts si vous l'osez !


The Scarring Party - Lullaby


The Scarring Party - Devil Knows Where

D'autres titres en écoute sur leur page MySpace.
Prochaine édition de Paul Is Dead, lundi 19 février 21 H.
Les choses devraient se compliquer... quoique !

lundi 12 février 2007

Le jour des mystères et des surprises


Hier soir, c'est au Café de Paris qu'il fallait être.
Parce qu'hier soir il y avait de la magie dans l'air.
Hier soir Orouni et Benjamin Fincher étaient en concert.

La salle était grande et la scène entourée de grands draps noirs rappelant les rideaux de velours d'un théâtre. En levant la tête, une carte géante de l'île d'Orouni flotte dans les airs comme pour nous accueillir dans ce pays imaginaire.

Les trois musiciens de Benjamin Fincher font leur entrée. Ils nous entrainent immédiatement dans leur univers chaleureux, mélancolique et délicieux. Bien décidés à ne pas se laisser impressionner par les quelques footeux de la pièce d'à coté, ils gardent le sourire et conquièrent la salle. Les deux voix masculines s'élèvent, tandis que le violoncelle rond et envoûtant nous emmène sur un nuage cotonneux. Je reconnais avoir des difficultés à parler de leur concert de manière plus pécise et moins imagée, c'est d'une ambiance générale dont je me souviens, et d'une certaine plénitude qui régnait dans la salle.


Benjamin Fincher - Beatnik
Setlist : The Dharms Bums / Whales Watching / Why We Were Wrong / Oveflow/ Escape Lane / Winter Song / Bathed In Moonlight / Hollow Evening / The Void / Tim Burton's Staring Girl / Whaling Down

Quelques minutes s'écoulent et Orouni entre en scène, accompagné de l'Homme Mystère et de l'Homme Encore Plus Mystérieux (mais je l'ai reconnu moi, il s'agit de MiLK & Fruit Juice !).

Hier soir Orouni s'est étoffé, il a gagné en assurance et a expérimenté de nouvelles interprétations.
Il navigue entre les morceaux récents et d'autres plus anciens. J'ai redécouvert avec plaisir Green Blues et quel bonheur d'écouter Experiments On The Threshold Of Pain et Snowfall With A Sock (mes deux chansons préférées).
Le piano de l'Homme Mystère, les percussions et parfois de Ukulélé de l'Homme Encore Plus Mystérieux donnent de l'ampleur à ces douces mélodies.
Mina Tindle les rejoint pour interpréter The Perfume Conspiracy : une vraie complicité se crée alors, leur deux voix se répondant et s'accordant avec beaucoup de grâce.

C'est alors que les éléments se déchaînent : la carte qui flottait dans les airs commence à tomber en pièces, et un morceau de tissu noir manque de chuter sur l'Homme Mystère (qui reste -presque- stoïque).
Mais le spectacle doit continuer, c'est ce qu'on dit.

Comme pour boucler la boucle, The Lamppost (le premier morceau sur son EP) est suivi sans interruption par Don't Be Attached (le dernier morceau d'A Matter Of Scale).

A la fin du concert, tout le monde est sous le charme, et la grande carte commence à s'enrouler sur elle-même...


Orouni - Green Blues


Orouni - Don't Be Attached

Setlist : Bee Flat /Inside The Museum / The Late Polish Plumber / Experiments On The Threshold Of Pain / Green Blues / Snowfall With A Sock / Kiss The Flower / I Will Never See You Again / The Perfume Conspiracy / Danish Country Waltz / The Spiders / Switzerland Warning / Toothpaste On My Suitcase / The Lamppost - Don't Be Attached / Almen Kirkegård Lullaby
Bis bis ! : Parody (Be With Me) / In The Old Days Of Our New Life


Orouni quitte la scène, invitant qui le souhaite, à faire la troisième partie. Une jeune femme se présente alors, empruntant sa guitare colorée pour jouer deux chansons. Personne ne savait qui elle était, elle fut impressionnante de maîtrise, pour ces deux airs aux rythmiques bossa. C'était nous a-t-elle dit la première fois qu'elle jouait à Paris. Elle s'est présentée, enfin : elle s'appelle Alicia Adkins.

De manière impromtue Mina Tindle est remontée sur scène pour jouer une de ses chansons, The Good. Ce fut une très jolie surprise... J'en profite pour vous prévenir qu'elle sera en concert mercredi prochain au Franc Pinot, à Paris en compagnie de (Please) Don't Blame Mexico et Hey Hey My My.

Hier soir, le ciel a failli nous tomber sur la tête, mais c'est des étoiles plein les yeux que nous sommes rentrés chez nous...

Allez faire un tour par là : @mezik a pris quelques photos de la soirée.

samedi 10 février 2007

Le jour où je n'ai pas résisté


Gomez est le tout premier groupe dont j'ai parlé dans ce blog -à part les Beatles, mais eux sont hors concours !
Je m'étais régalée de leur album How We Operate sorti en mai dernier. Et depuis le 6 février un Live Session EP est disponible sur iTunes.
Je n'ai évidemment pas pu, pas su résister !

Enregistrés en octobre dernier en une seule nuit, les six titres nous proposent une autre facette du groupe. Plus âpre, plus rageur et avec moins de fioritures, Gomez semble s'être mis à nu.
Song For Lovers In Between The Wars -un inédit- est un instant de grâce et de sérénité. C'est (contrairement à l'habitude) la voix de Tom Gray qui se fait entendre, accompagnée par une simple guitare.
La version de Wippin' Piccadilly (le dernier titre sur cet EP) sent la fin de nuit : on ressent la fatigue et l'explosion joyeuse du travail qui touche à sa fin.


Rex Kramer


Song For Lovers In Between The Wars (Tom solo)


Wippin' Piccadilly

Quatre morceaux de leur dernier album sont toujours en écoute sur leur page MySpace.

vendredi 9 février 2007

Le jour où l'on part faire un tour


Vous êtes un groupe de pop franchement rigolote ?
Vous vous ennuyez par une froide matinée d'hiver ?
Vous avez la caméra de l'oncle Sephen sous la main ?
Vous avez une bouteille de coca vide ?
Vous avez fait le plein d'essence dans le break de tante Joanie ?
Vous avez un autoradio pour le playback ?
Vous êtes doué pour les chorégraphies contemporaines en espace confiné ?

Vous êtes donc fins prêts pour The Apples In Stereo.


The Apples In Stereo - Same Old Drag


The Apples In Stereo - Energy

Leur album New Magnetic Wonder vient de sortir (enfin en import) et c'est un bonheur.
C'est tout pour aujourd'hui et c'est déjà pas mal !

jeudi 8 février 2007

Le jour où le soleil paraît #3


Le vent souffle aujoud'hui. j'en profite pour laisser s'envoler mes idées noires de ces derniers temps.
Les nuages passent, le ciel s'éclaircit et le soleil montre le bout de son nez.

C'est l'occasion idéale pour écouter The Tellers.
Ils ont sorti leur EP en juillet dernier. Sept chansons pop souriantes qui s'enchainent tranquillement. Je les écouterais bien au fond du jardin dans un hamac s'il ne faisait pas un peu froid ces temps-ci.
Mais leurs chansons on beau paraître joyeuses, leurs textes sont parfois assez sombres, notament dans This World, voire grinçantes dans More.

Ils me rappellent un peu Toy Fight dans leur apparente légèreté et cette même impression d'entendre quelqu'un qui chante le sourire aux lèvres.

The Tellers seront en concert au Point Ephémère le 28 mars prochain, en compagnie de Cocoon, cela promet une soirée tout en douceur.


The Tellers - Jacknife


The Tellers - Girls Of Russia

D'autres morceaux en écoute sur leur MySpace.

lundi 5 février 2007

Le jour où l'on a envie de hurler


Je suis en colère aujourd'hui.

Je peste contre mon lecteur de CD dont le tiroir refuse de se fermer.
Je déteste ma voiture qui est encore en panne.
Je hais l'ANPE.
Je ne supporte pas de casser un verre quand je fais la vaisselle.
J'abhorre mes migraines fulgurantes.
Je vomis mes voisins qui claquent la porte en partant de chez eux à sept heures du matin.
J'exècre mon futur centre de formation.
Et je viens de réaliser que j'ai oublié d'acheter du chocolat au supermarché. Merde !

Mais cela n'est rien...


Rage Against The Machine - Killing In The Name
(le meilleur morceau pour se défouler)


The Hives - Hate To Say I Told You So


Sparks - What Are All These Bands So Angry About ?




Cocoon - I Don't Give A Shit

dimanche 4 février 2007

Le jour où la neige n'est pas tombée


Tirez Sur Le Pianiste est un film auquel je suis très attachée.
Ce film noir de François Truffaut réalisé en 1960, raconte l'histoire de Charlie Kholer (interprété par Charles Aznavour, tout en fragilité et en noirceur), un pianiste de bar mutique qui va se retrouver entrainé, malgré lui, dans un règlement de comptes entre gangsters. Parallèlement, et parce que dans les films, tout arrive toujours en même temps, Charlie tombera amoureux de Léna, la serveuse gouailleuse du bar où ils travaillent ensemble. Celle-ci le mettra alors face à lui-même : son passé de pianiste classique virtuose et reconnu, son mariage à la fin tragique, et son futur, semblant enfin s'éclaircir jusqu'au dénouement final.

C'est le second long métrage de François Truffaut après Les 400 Coups. Truffaut voulait aller, avec ce film, là où personne ne l'attendait (y compris lui-même) en réalisant un film de genre, un film noir, un film de gangsters. Il souhaitait rendre hommage aux films américains qu'il avait tant aimés.
Mais il ne réalise pas pour autant un film"à l'américaine". L'ambiance de film noir ne semble être qu'un prétexte pour évoquer les thèmes déjà chers à Truffaut.

Il est le cinéaste du quotidien, il mèle sans cesse les grands évènements dramatiques aux petits détails de la vie de tous les jours. C'est d'ailleurs dans les scènes presque anecdotiques entre Charlie et ses frères, sa femme, Léna ou le patron de bar, que l'on en apprend le plus sur son personnage, maladivement timide et complexé par son milieu social. Son costume de virtuose lui sera toujours trop grand, et c'est pour cette raison qu'il se sent à sa place dans ce petit bar enfumé où personne ne lui pose de question.

Pour Truffaut, "les femmes sont magiques". Marie Dubois, dans le rôle de Léna est rayonnante. Léna est le moteur de Charlie tout au long de ce film. Elle le pousse à refaire sa vie, à quitter ce bar miteux. Elle lui donnera la force de retrouver ses frères pour les épauler lors d'une fusillade dans la neige à la fin tragique. Sans les femmes les personnages de Truffaut ne sont plus rien. Sans Léna, Charlie retournera jouer du piano dans son vieux bar.

Tirez Sur Le Pianiste c'est aussi la musique de Georges Delerue dont c'est la première collaboration avec Truffaut.
Le film commence par un très gros plan sur les marteaux animés d'un piano. Et le morceau entêtant de Delerue se fait entendre immédiatement. Charlie reprendra ce même morceau, en donnant quelques variations plus légères ou dramatiques, tout au long du film. C'est peut-être, selon moi, le seul film de Truffaut où la musique est indissociable de l'histoire, elle est un personnage à part entière.


Georges Delerue - Charlie

Et parce que Truffaut aime naviguer entre les genres, il ajoute à ce film, pourtant noir et tragique, quelques instants de grâce et de respiration avec (entre autres) cette scène -sous-titrée dans la version originelle- avec Boby Lapointe.


Tirez Sur Le Pianiste - Boby Lapointe - Framboise

vendredi 2 février 2007

Le jour du second carton plein

Après Orouni au mois de novembre, c'est Leibniz qui nous refait le coup du sans faute. Et en 11 minutes seulement. Record battu.
Je ne peux que m'incliner ! Chapeau bas !

Bon, le fait est que ce soir ça ne s'est pas bousculé au portillon... le fait que l'on soit vendredi y est peut-être pour quelque chose...

Mais peu importe, ça ne minimise en aucun cas la performance de Leibniz, concurrent malheureux du Kaléïdoscope.

Voici donc les réponses :


1 - The Zombies - Time Of The Season


2 - The Who - Baba O'Riley


3 - The Jackson 5 - I want You Back


4 - Buffalo Springfield - For What Is Worth


5 - Bob Dylan - I Want You

Leibniz récolte donc les 5 premiers points, contre 0 pour tout le monde !
Bon attendez-vous à ce que la prochaine fois ce soit un peu plus corsé...

Paul Is Dead


Après des bidouillages d'image, voici maintenant des bidouillages de son.
Le principe est exactement le même que pour le kaléïdoscope.

Cinq morceaux à retrouver, titre et artiste.

Les morceaux sont donc passés à l'envers, je vous conseille d'ailleurs d'écouter jusqu'au bout ces extraits d'environ une minute -pas plus, après ça fait vraiment long- car ils sont parfois reconnaissables sur une petite note glissée à la fin (ou au début, cela dépend du sens !).

Pour ce premier numéro, un petit indice : les morceaux se situent entre 1966 et 1971 et sont je pense vraiment connus...

1


2


3


4


5


Bonne chance !

Le jour où il pleut dans le désert


Bien.
Après mon grand n'importe quoi d'hier, je reprends mes esprits.

Quand on tombe de cheval, il faut immédiatement remonter en selle... Et qui de mieux qu'une bande de cow-boys pour cela ?
J'ai déjà évoqué plusieurs fois Viarosa, mais ne m'étais jamais réellement attardée pour vous en parler.
Ces cow-boys là sont anglais, et ont sorti leur premier album en 2006, Where The Killers Run.
Leur musique à base de country (évidemment), de folk et de rock est assez sophistiquée et subtile, faite de petites touches de couleurs chaudes mélées à des traits plus épais.

Tout au long de l'album on évolue dans un univers assez sombre mais confortable, doux-amer, passant de morceaux parfois proches du désespoir (Boy), à des morceaux rassurants sur l'avenir et plus enjoués (All This Worry).

La voix ronde de Richard Neuberg nous enveloppe de mélancolie ; Puis celle d'Emma Seal apparait, nous apportant alors un peu d'espoir et de légereté. Le violon et le banjo, tordus seraient ces traits plus épais dont je parlais un peu plus haut. La mandoline, elle, aérienne, nous élève au dessus des nuages.
A écouter dans la Vallée de la Mort, un jour de pluie.


Soul Light


All This Worry (Will Be Over Soon)


The Violet Hour

Leur nouvel album Righteous Path sortira cette année. En voici un premier extrait :


Ballad Of A Self-Made Man

Plein d'autres morceaux en écoute sur leurs DEUX MySpace(s).

jeudi 1 février 2007

Le jour où tout part à vau l'eau


Aujourd'hui ce n'est pas mon jour.
On m'a envoyé une chanson en me suggérant d'en faire un post...
Mais quelle chanson ! Une catastrophe ! Une nullité sans nom à la gloire d'un homme qui me donne la nausée...
Alors pourquoi un post là-dessus ? Parce que quand on me lance un défi, je ne résiste pas. C'est idiot non ? Surtout que celui là...

Alors voilà, je vous présente Nicolas Luciani qui nous chante "Sarko Oh Oh", un chef d'oeuvre de la chanson française, pleine de rimes presque riches, un refrain à tout casser, des choeurs qui nous invitent à chanter à notre tour... Une splendeur ! Et cette chanson est quand-même l'hymne officiel de sa campagne 2007.
Finalement, on n'a peut-être pas grand chose à craindre s'il se saborde lui même !


Nicolas Luciani - Sarko oh oh !

Pour mieux vous rendre compte de la haute teneur intellectuelle de cette chose, voici les paroles :

Nicolas Sarkozy!!

Sarko ohoh! Sarko à l'Elysée oh!
Sarko ohoh! Dansent les drapeaux
Sarko ohoh! Notre président nouveau
Sarko ohoh! Go! Go! Ségo K.O.!!

Sarko ohoh! Gagnera haut la main oh!
Sarko ohoh! Y aura jamais photo!
Sarko ohoh! Des lendemains toujours plus beaux,
Sarko ohoh! C'est tout ce qu'il nous faut,

C'est de l'énergie Sarkozy,
C'est l'ami de notre pays,
Relever tous les grands défis,
Ca va nous changer la vie,

La France de demain nous le dit,
Il n'y a qu'un nom qui donne envie,
Qui ranime l'espoir et l'esprit,
Nicolas Sarkozy!!

Sarko ohoh! Sarko à l'Elysée oh!
Sarko ohoh! Dansent les drapeaux,
Sarko ohoh! Notre président nouveau,
Sarko ohoh! Go! Go! Ségo K.O.!!

C'est le choix de toute une vie,
Les idées dont on a envie,
Pour ressusciter la patrie,
Le drapeau, pour le pays,

La France de demain nous le crie,
Le seul homme pour notre pays,
Le seul vote enfin qui suffit,
Nicolas Sarkozy!!

Sarko ohoh! Sarko à l'Elysée oh!
Sarko ohoh! Dansent les drapeaux,
Sarko ohoh! Notre président nouveau,
Sarko ohoh! Go! Go! Ségo K.O.!!

Sarko ohoh! Sarko ohoh!
Sarko ohoh! C'est tout ce qu'il nous faut,
Sarko ohoh!
Sarko ohoh!
Sarko ohoh! Notre président nouveau,
Sarko ohoh! Go! Go! Ségo K.O.!!


Mais pourquoi n'ont-ils pas utilisé cette rime riche parfaite : "Sarko co co !"
Je ne comprends pas...

Je tiens à rassurer mes proches : non, je n'ai pas encore sombré dans la démence...!

EDIT de 16h04 :
Bon, comme le titre l'indique tout part à vau l'eau aujourd'hui et je ne peux pas répondre à vos commentaires, pour la simple et bonne raison que je ne peux pas me connecter à mon propre blog (sauf si je veux modifier un post, dont acte).
La remarque de Mr Meuble (à voir dans les commentaires) me semble vraiment pertinente... je me suis fait avoir comme une bleue, la stratégie de com' de sarko est super bien pensée... Vivement que j'entame ma formation en communication, pour éviter de telles erreurs !
Sur ce je vais pleurer de honte dans mon coin !

EDIT de 16h52 :
Je ne supprimerai pas ce post non plus, malgré la remarque de Kill Me Sarah. J'assume mes erreurs. Et pour contre blancer j'irai voter deux fois contre Sarko. Si, si, moi j'ai le droit, j'ai une dérogation !