Je suis épuisée. Il pleut. Je n'ai plus d'eau chaude. Et j'ai froid aux pieds. Pourtant, je ne peux m'empêcher de sourire béatement depuis que je me suis réveillée. La raison ? Andrew Bird. Il était hier à la Maroquinerie. Ce fut une expérience quasi mystique... Quand Andrew Bird, l'angélique, est entré sur scène et a commencé à jouer les premières notes de A Nervous Tic Motion Of The Head To The Left, toute la salle fut irradiée : on frissonne, on a chaud, on décolle. Il s'arrête un instant pour enlever ses chaussures et le morceau prend alors son envol. Il pose son violon, attrape sa guitare et secoue sa tête... sur la gauche. Andrew Bird nous transmet une énergie folle...
Vendredi, 13h32, Place Ste Opportune
Durant son set il alterne les morceaux de son dernier album Armchair Apocrypha et de son précédent album Mysterious Production Of Eggs (entre autres...). On sent d'ailleurs la différence entre ces deux albums. La guitare est nettement plus présente dans ses morceaux récents, et on ne peut s'empêcher de penser aux Buckley (père et fils) quand il donne de la voix. Mais ce qui le différencie nettement d'eux, c'est cette joie qui l'anime, ses yeux fermés pour mieux se concentrer (ce qui le déconnecte au point de ne plus avoir où est son micro parfois). Andrew Bird est dans un état de grâce. Et je suis envoûtée... Le crin de son archet s'envole, son violon usé et rapé semble avoir vécu déjà une vie entière. Et Andrew Bird se raconte un peu, essayant de voiler une timidité que l'on sent pourtant bien présente.
Vendredi, 17h02, Boulevard Voltaire
La pluie se remet à tomber et j'ai encore froid. Mais je souris toujours. Le souvenir de ce concert commence déjà à s'évaporer. J'ai la mémoire courte (surtout quand je suis fatiguée comme aujourd'hui). Je me souviens de cette lumière l'éclairant à contre-jour, renforçant son aura... Je me souviens aussi de ses rares couacs qui me rappellent qu'il n'est qu'un être humain après tout. Je me souviens d'avoir été, pendant presque deux heures dans une bulle lumineuse.
Andrew Bird est reparti, ses chaussures à la main...
Vendredi, 21h37, de retour au bercail.
Je comptais me coucher tôt ce soir. Mais je continue de sourire, et je siffle.
Andrew Bird - Fiery Crash
Et voilà ce que cela pouvait donner, hier :
Andrew Bird - Why ? - La Maroquinerie - 29 mars 2007
Au passage j'en profite pour vous avertir que lundi prochain, à 21h, Paul Is Dead sera de retour...
Je ne pensais pas que mon facteur serait mélomane... Ce rondouillard bourru, grossier et partisan du moindre effort, amateur de musique ? Et pourtant... Il y a quelques semaines, j'ai contacté David Fakenahm pour qu'il me fasse parvenir son album Back From Wherever. Quelques échanges de mails plus tard, le CD était envoyé par la poste... Mais il n'est jamais arrivé. J'en ai déduit que, forcément, seul mon facteur avait pu le garder pour lui (se disant que ça lui éviterait de faire un tour chez le disquaire...). Heureusement, nous avons trouvé une autre solution, et j'ai fini par avoir l'album entre les mains. Ouf !
Depuis quelques jours, donc, Back From Wherever tourne sur ma platine. Jusqu'à lors, je ne connaissais que les trois titres postés sur sa page Myspace. Et à, l'écoute de l'album entier, je n'ai pas été déçue du voyage ; Des mélodies pop teintées de lointaine mélancolie folk. Avec Back From Wherever on avance, en jetant un oeil en arrière, sans regrets, sans complaisance, mais sans amertume. Une sorte de sérénité se dégage alors de cet album. La voix ronde, chaleureuse et imposante de David Fakenahm nous enlace, tandis que que les guitares claires et les claviers nous donnent de la légèreté. Certains de ses titres me font parfois penser à Fleetwood Mac, mais je soupçonnne ses influences bien plus variées (et c'est mon inculture qui m'enpêche de vous donner d'autres références) ! Back From Wherever est sorti il y a presque un an déjà, et depuis j'ai cru comprendre qu'il continue assidûment d'enregistrer de nouveaux morceaux.
J'espère au moins que mon facteur, aura aimé cet album autant que moi...
Des influences venant d'Amérique du Sud, en passant par la pop et l'electro, Gabriel Rios est un touche à tout qui, en plus, se paie le luxe de la nonchalance... Une petite voix presque adolescente, des airs légers, mais des mélodies qui accrochent l'oreille dès la première écoute, voilà ce qui pourrait ressembler à une tentative de description de sa musique.
Son dernier album Ghostboy date de 2004. Il y alterne les chansons en anglais et en espagnol. Puis en 2005, il sort un album live, simplement nommé En Vivo, pour lequel j'ai d'ailleurs une nette préférence, peut-être parce que plus dépouillé que son album studio. A l'heure où je vous écris, son prochain album Angelhead sortira dans 26 jours 50 minutes et 3 secondes. Dans le premier extrait Grabriel Rios s'est apparemment attardé sur l'experimentation, et cela lui réussi !
Ecoutez :
Broad Daylight - Ghostboy
Et sa version live
Broad Daylight - En Vivo
Gabriel Rios est aussi un grand enfant à en croire les morceaux qu'il aime reprendre :
I Wanna Be Like You (reprise du Livre De La Jungle)
Et par là, vous pourrez assister à une réjouissante reprise de la chanson What's This, de L'Etrange Noël de Mr Jack.
Enfin, pour patienter les 26 prochains jours, voici le clip de Anglehead.
Et la dernière bonne nouvelle, c'est qu'il sera en concert le 21 mai prochain au Café de la Danse.
This is the first day of my life I swear I was born right in the doorway I went out in the rain suddenly everything changed They're spreading blankets on the beach
Yours is the first face that I saw I think I was blind before I met you Now I don’t know where I am I don’t know where I’ve been But I know where I want to go
And so I thought I’d let you know That these things take forever I especially am slow But I realize that I need you And I wondered if I could come home
Remember the time you drove all night Just to meet me in the morning And I thought it was strange you said everything changed You felt as if you'd just woke up And you said “this is the first day of my life I’m glad I didn’t die before I met you But now I don’t care I could go anywhere with you And I’d probably be happy”
So if you want to be with me With these things there’s no telling We just have to wait and see But I’d rather be working for a paycheck Than waiting to win the lottery Besides maybe this time is different I mean I really think you like me
Au gré de mes navigations blogosphériques je suis tombée sur cette vidéo, le clip de Throw It On A Fire de Bell Orchestre. Une petite douceur...
... pour vous prévenir que je risque d'espacer mes posts dans les semaines voire les mois à venir.
La vie réelle me rattrape et le temps risque de me manquer. Je reste néanmoins dans les parages pour vous donner de temps en temps des nouvelles de mes musiciens favoris !
Ah oui, passez faire un tour sur le Myspace de Bell Orchestre !
Ce soir vous étiez en forme dites donc! En six minutes vous avez trouvé les quatre premiers titres. IndieBoy a ouvert le bal avec Sexy Boy (dépassant Erwan d'à peine quelques secondes), et immédiatement You're The One That I Want lui est revenu aux oreilles. Leibniz, quant à lui, a décidé de prendre la sélection à l'envers... Malin ! Il a ainsi découvert Something For The Weekend (je n'en attendais pas moins de lui) et So Long Marianne... Mais là, vous avez coincé, sur le dernier extrait... C'est vrai qu'à y réfléchir, la voix rappelle un peu The Divine Comedy... Et puis le passage que j'ai choisi n'était peut-être pas le plus reconnaissable (quoique... passé à l'endroit...). The Civil Servant a vite compris avec mon indice qu'il s'agissait des Doors... Alors vous avez proposé pas mal de titres (toute la discographie y est passée)... mais pas les bons... Et Leibniz a eu l'illumination (et Allmusic) et a fini par reconnaitre l'immense Touch Me. Vous avez démarré sur les chapeaux de roue, mais la fin a été plus laborieuse. En tout cas bravo à tous, moi je n'en aurais pas trouvé un seul... héhé !
1 - Air - Sexy Boy
2 - Grease - You're The One That I Want
3 - Leonard Cohen - So Long Marianne
4 - The Divine Comedy - Something For The Weekend
5 - The Doors - Touch Me
Donc récapitulatif des scores :
Leibniz : 3
IndieBoy-Traqueur : 2
Merci à tous et mention spéciale au Civil Servant qui a su décripter mon indice un peu bancal.
Le premier album de Pop Levi est enfin sorti. Il faut dire que je l'attendais de pied ferme. Car j'avais été plutôt décue de son EP Blue Honey, trop riche, trop lourd et finalement trop linéraire.
Sur les conseils de Michelsardou, je me suis donc repenchée sur le cas Pop Levi et son Return To Form Black Magic Party.
Sa voix nasillarde est toujours là, ses arrangements outranciers et psychédéliques aussi. Mais Pop Levi l'androgyne a aussi su se poser, reprendre son souffle. Skip Ghetto en est un exemple idéal : une jolie balade avant de retourner vers l'hyperactivité qui le caractérise. Tout au long de l'album nous sommes en plein trip sous LSD... je n'ai pas vu d'éléphants roses, mais il me semble avoir aperçu une bande de lapins bleus passer dans ma cour... enfin, je peux me tromper !
Hum revenons à des considérations un peu plus terre à terre. Pop Levi expérimente, bidouille s'amuse et nous amuse avec ses morceaux accrocheurs et ses mélodies très Lennonesques (en particulier sur From The Day The You Were Born).
Dollar Bill Rock
Skip Ghetto
Hades Lady
Trouvée sur son Myspace, une video où il passe un extrait de Skip Ghetto à l'envers... Il n'y a décidément pas de hasard !
Take a Walk on the Wild Side *
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J'ai découvert Iwan Rheon en regardant une série télé.Sa musique
n'illustrait pas la série, il y était acteur. La (géniale) série s'appelle
Misfits, et il ...