Le groupe de mormons le plus rock n' roll de Bristol est de retour !
Babel m'avait été présenté par Coolbeans l'année dernière, et ce fut un véritable coup de foudre. Leur album Pearl Street Ragga oscillait entre rock et pop sous influence américaine profonde...
Au mois d'octobre prochain devrait sortir leur second album Crooked Timber. Et pour nous faire patienter ou nous donner l'eau à la bouche, ils nous offrent le clip de Make Your Bed.
Ca y est, j'ai enfin entre les mains cet objet tant désiré, convoité et pourtant déjà défloré par de multiples écoutes en streaming.
Celui-ci, il fallait que je l'ait, physiquement, pour prendre le temps et le plaisir de découvrir la pochette, de déposer le disque sur la platine et de feuilleter le livret pendant l'écoute. Et je n'ai pas été déçue : Ersatz, le premier album de Julien Doré est un joyau de pop à la française.
Je vous ai à plusieurs reprises parlé de de mon admiration, voire de l'adoration que je lui porte. J'attendais donc cet album avec autant d'impatience que d'appréhension. Allait-il être à la hauteur ? N'allait-il pas tomber dans la variétoche consensuelle (se faisant dévorer par LA machine) ? Ou alors à l'inverse n'allait-il jouer que la carte du ukulélé lo-fi ? Insoutenable suspense...
Au premier abord la pochette surprend : kitch et dandy, riche et subtile, je ne m'attendais pas tout à fait à cela. Musicalement, l'album m'a réservé la même surprise. Julien Doré passe d'un style à l'autre avec une certaine jubilation : chansons graves ou légères, pop, folk, psychédélisme, chansons de crooner, paroles ironiques, drôles ou plus lourdes de sens, toutes aux arrangements somptueux. Julien Doré semble exposer ouvertement ses influences de Gainsboourg à Miossec en passant par Radiohead, Murat, Dutronc, Arno ou Christophe (il a effectivement collaboré avec ces deux derniers). Et cela pourrait être là que le bât blesse... Les morceaux hyper référencés, les mélodies finement ciselées, les arrangements grandiloquents (toujours utilisés à bon escient), les paroles intelligentes et fines, laissent comment un goût de déjà vu. Par ce mimétisme exagéré, Julien Doré semble vouloir s'acheter une crédibilité intellectuelle et se débarrasser de son étiquette de gagnant de Super Télé Crochet, que personne (pas moi en tout cas !) ne lui reprochait. Il en résulte un album peut-être un peu trop hétérogène dont il ne se dégage pas une ambiance générale, mais une suite de sketches...
Je me donne l'impression de cracher dans le caviar car, tout de même cet album vaut bien plus qu'un détour, et malgré les reproches que je lui fais, je l'écoute en boucle depuis le début de l'été, et l'admiration que je lui porte n'a pas faibli.
J'attends simplement le prochain album avec encore plus d'exigence !
Paris est calme l'été. Peu de voitures, les vitrines de magasin annoncent les dates de fermeture estivale, et même les gens semblent marcher plus lentement, non pas harassés par la chaleur, mais préférant prendre le temps de flâner. Bien sûr j'oublie la nuée de touristes, la moiteur du métro et les travaux qui bloquent des quartiers entiers. Je n'ai jamais prétendue être objective, et puis je ne prends pas le métro.
Mais à l'heure où l'air devient respirable, où une légère brise se lève, c'est un délice de sortir pour écouter de la musique.
Hier soir, ce bol d'air s'appelait Orouni. Une éternité que je n'étais pas allée le voir en concert. Je m'en voulais un peu d'ailleurs de ce manque d'assiduité. Mais en fait, la joie des "retrouvailles" n'en fut que plus grande. J'ai d'abord constaté que la formation d'Orouni s'était encore agrandie, par la présence d'un bassiste. Orouni a joué de nombreux nouveaux morceaux (qui apparaîtront sur son prochain album Jump Out The Window, sortie le 3 septembre qu'on se le dise !!!), et j'ai eu le grand plaisir d'en découvrir certains en live, ce qui est toujours un véritable plaisir pour moi. Sur la toute petite scène du Motel, les musiciens ont échangé leurs places. The Limes quasiment au complet (il ne manquait que John Hale) se réunirent pour quelques morceaux, et Michael Wookey (qui assurait la seconde partie de la soirée) est venu à son tour accompagner Orouni. Enfin, (mais comment aborder ce sujet sans paraître condescendante et du coup franchement ridicule ? tant pis, je me lance quand même) j'ai eu la sensation qu'Orouni a avancé, progressé. Tous les musiciens ont pris de l'assurance, et Orouni lui-même semble plus à son aise, plus serein. Sa voix fluette des débuts fait place maintenant à un chant plus grave, plus maitrisé et nettement moins timide. La folk discrète des premiers titres joués en solitaire fait place à une musique presque purement pop, teintée de cette mélancolie qui a toujours fait le charme et la signature d'Orouni. Le set fut trop court à mon goût, mais malgré cela, ce fut un enchantement.
Orouni - Open It In May (feat. Mlie)
Je reviendrai très prochainement sur les fameux nouveaux morceaux évoqués ici... Hier soir une belle surprise m'attendait et j'espère pouvoir vous la faire partager bientôt.
Orouni a donc cédé la place à Michael Wookey que je ne connaissais que de nom. J'ai découvert hier soir un musicien polymorphe, qui saute d'un instrument à l'autre comme il passe d'un style musical à l'autre, faisant quelques reprises surprenantes (comme Dancing Queen d'ABBA, version désabusée). J'ai moi-même eu l'impression de voyager, d'un pub irlandais à une région désertique des Etats Unis, en passant par un château de conte de fée où l'on nous chanterait des berceuses un peu étranges. Michael Wookey est habité par sa musique, il danse, tape du pied, se déshabille, et donne de la voix. Cette richesse, ces sauts de puce m'ont plutôt enthousiasmé, même s'il est vrai qu'il m'a manqué un petit quelque chose de plus abouti peut-être... quoique.
Allez écouter ses morceaux "atmosphériques" ici ou là !
Ce fut une belle soirée, une brise d'été, remplie de douceur et de complicité musicale.
Orouni sera à nouveau en concert dès vendredi, le 1er Août, à La Flèche d'Or à Paris. Quant à Michael Wookey, vous pourrez l'entendre à nouveau aussi le 2 Août sur un "balcon secret"... ce qui est un mystère pour moi !
Pour être totalement honnête, ce n'est pas vraiment cette chanson que j'avais en tête en me réveillant. Mais comme je vous déjà parlé encore et encore de Julien Doré (sur qui je fais une légère fixation, je l'avoue), je vous propose ce matin un très beau clip de Patrick Watson, The Storm, qui pour un réveil en douceur après une nuit d'orage est idéal...
Le kitch poussé à son paroxysme, le chocolat jusqu'à l'écoeurement, les petits grelots des rênes en fond sonore, les guirlandes clignotantes... et la voix de crooner de Dean Martin.
Se réveiller un 28 mai avec Let It Snow dans la tête, c'est un peu étrange... un peu comme aller voir Indiana Jones au cinéma et s'endormir...
Julien Doré fait les choses bien. Il ne se précipite pas. Il a concocté une chanson aux petits oignons. Il en a fait trois clips. Et sur son site officiel il parait que l'on peut télécharger gratuitement une démo... Bon, j'ai essayé, le fichier n'a jamais été lisible... Je lui accorde le bénéfice du doute, et impute cette défaillance à mon ordinateur.
En attendant l'album Ersatz, qui sortira le 16 juin, je ne me lasse pas des Limites, en trois exemplaires ! Une poule, un poney et Remy Bricka... Que demander de mieux ?!
Est-ce la crise de la quarantaine de mai 68, les beaux jours qui arrivent enfin, ou bien la furieuse impression de ne pas être respectée sur mon lieu de travail (en tant qu'être humain de chair et de sang, pourvu d'une âme et donc de sentiments, lui conférant par la même une certaine capacité à s'émouvoir et à souffrir quand son patron ou son collègue ne s'adresse pas à lui avec plus de considération qu'à un poisson rouge -encore qu'un poisson rouge peut être affublé d'un sobriquet ridicule tel que Bubulle, Cap'tain Igloo ou Moby Dick, le présentant ainsi comme un être digne d'affection, mais c'est là un tout autre débat) ?
Toujours est-il que je me suis révoltée, moi, la sage enfant qui dit bonjour à la dame et apprend gentiment à ne pas dire "allo" alors que mon travail consiste à répondre au téléphone (de l'absurdité des entreprises du domaine tertiaire estampillées "NF"... Non à la déshumanisation camarades ! Mais non je ne ferai pas une autre digression).
Oui la coupe était pleine !
J'étais tout d'abord installée à un bureau qui ressemblait à s'y méprendre à un établi de menuisier ou la buvette du bal des pompiers du 14 juillet, bref, un objet s'approchant plus de la planche sur deux tréteaux que du bureau ergonomique et high-tech de mes voisines. Ensuite je devais subir toute la journée le son d'une chaîne d'information et son chroniqueur politique surexcité et baveur. Mais la goute d'eau, ce qui me fit sortir de mes gonds, l'infamie pour laquelle je ne pouvais rester silencieuse, au nom de toutes les standardistes brimées et bafouées, était l'objet dont je me servais le plus (avant même le téléphone) : l'ordinateur. Un écran plat et un clavier neuf auraient pu faire illusion. Et pourtant, ce qui faisait cruellement défaut ici était une connexion internet.
Car il faut rétablir la vérité, le travail de standardiste n'est pas de ceux où l'on ne voit pas la journée passer. Il faut savoir qu'on est débordé une dizaine de minutes par jour, quand le hasard a voulu que quinze personnes sur la planète se soient données le mot pour téléphoner au même moment...
Et entretemps, on attend.
Alors après avoir lu tous les magazines people que les autres standardistes ont laissé derrière elles (qui datent de l'année dernière, pas de quoi la ramener en société), après avoir tenté de commencer deux romans et après être devenue une championne du Solitaire, Démineur et autre Dame de Pique, on s'ennuie. Beaucoup.
Trop c'était trop !
J'ai demandé ma mutation. Et je l'ai obtenue !
De l'art l'art de porter la fainéantise à un haut niveau d'exigence, ou de glander dans les meilleures conditions possibles.
Sparks - Your Call's Very Important To Us, Please Hold
Je n'ai rien de particulier à lui reprocher, il est même plutôt efficace, bien pêchu, avec une mélodie qui marque (c'est sûrement pour cela que je l'ai gardé en tête) et tout et tout. Si cela se trouve j'aurais même pu l'aimer !
Mais non... Mélodie trop facile (limite idiote) ? Rythmique épuisante ? Arrangements niais ? Bon... Ce morceau on dirait un plat de bonnes tagliatelles carbonara... trop cuites !
Tant pis, vous l'aurez quand même. C'est ce qu'on appelle être rigoureuse !
Vu la grande qualité de certains morceaux que je vous mets en ligne, je me demande si je vais assumer longtemps de vous faire part des chansons matinales... Ma réputation risque d'en prendre un sérieux coup...
Mais j'ai décidé d'être rigoureuse alors je m'y tiens.
Ce matin, comme à mon habitude, je me suis réveillée avec quelques notes de musique à l'esprit. Mais Ô stupeur ! Impossible de raccrocher ces quelques notes à un air connu. Il y aurait plusieurs solutions :
- Soit c'est un air créé de toutes pièces par ma cervelle embrumée (mais qui ne remettra pas en question ma carrière de standardiste pour autant ; Ces quelques "la la la" de valant pas, à priori de se lancer dans la chanson).
- Soit c'est effectivement un morceau génialissime et honteusement oublié par mégarde.
- Soit, enfin, il s'agirait d'une musique entendue, par hasard, au détour du rayon lessive de mon supermarché préféré, ou encore d'un fond sonore de publicité pour du fromage de chèvre "encore plus crémeux".
Quoi qu'il en soit, me voilà bien marrie !
Et quel morceau illustrerait mieux cet état (d'âme Eric) que cet extrait de la bande originale d'un Elephant Ca trompe Enormément ?
Cela faisait un certain temps que je n'avais pas écouté ce disque. Pourtant, je me suis réveillée avec une de ses chansons dans la tête. J'ai mis un certain temps à me remémorer de qui était ce morceau si enjoué...
Bon, je dois l'admettre, ce blog est laissé lamentablement à l'abandon...
La raison ?
Je crois que j'ai perdu mon mojo...
Pourtant l'envie d'écrire et d'écouter (surtout) est toujours là. Alors histoire de réapprivoiser le mojo fuyant, je vais pour une période indéterminée vous faire part des morceaux avec lesquels je me réveille chaque matin... à mes (vos) risques et périls. Car je ne me lève pas tous les matins avec un chef d'œuvre dans la tête !
Pour démarrer, un petit morceau en guise d'incantation au Mojo.
Je n'ai malheureusement pas trouvé les paroles de cette chanson... Il s'appelle Lian Ray, il joue Always Up To Something, et il y a plein de belles choses à écouter par là.
Cela vous est-il déjà arrivé d'écouter un album pour la première fois, d'une oreille distraite, comme une mise en bouche, avant de le savourer pleinement, une fois que votre palais y sera un peu habitué ?
C'est en général toujours de cette manière que j'appréhende un nouvel album... je ne le dévore pas avec gourmandise, mais je goûte chaque morceau pour garder de l'appêtit.
Je n'ai pas dérogé à la règle quand j'ai écouté l'album de Benjamin Fincher, Ellis Island. Je l'ai posé dans ma platine, j'ai appuyé sur play, et suis partie allumer le four, mettre la table, ranger le séjour, étaler une lessive, enfourner un poulet, éplucher quelques pommes de terre... bref, des trucs de ménagère de moins de cinquante ans. Mais je m'éparpille là. Revenons au vif du sujet, Ellis Island.
Les effluves du disque imprégnaient tranquillement mon appartement de pop folk teintée parfois de blues ou de rock (Why we were wrong), de mélodies enfantines, printanières et légères (The winter song), ou ciselée telle de la dentelle (Calico Sky ou Jane B.). Benjamin Fincher s'est électrisé, branchant sa guitare sur un empli, ajoutant quelques sons électro, sans pour autant perdre son identité...
J'étais donc dans cette ambiance douce, affairée à mes occupations mécaniques ménagères, quand soudain, sans crier gare, un morceau m'a arrêtée net dans mon action. Escape Lane m'est apparu, comme une cerise sur le gâteau. Tout à coup, à l'avant dernière piste, je me suis révélée gourmande, la parcimonie n'était plus de mise, je prenais alors le risque de n'avoir plus faim, il a fallu que je l'écoute encore, et encore... Ce fut un plaisir indescriptible de se laisser surprendre et émouvoir par ce morceau, petite pépite au milieu d'un album déjà délicieux.
Aujourd'hui cela fait quelques mois que j'ai Ellis Island en ma possession (et je n'en ai pas parlé avant, bouh, c'est mal je culpabilise !) et l'album entier reste toujours marqué par ce morceau qui m'a happée ce jour là. Comme un point d'orgue, j'écoute l'album, et mon bonheur grandit, en sachant qu'à chaque morceau je me rapproche un peu plus de Escape Lane.
Escape Lane
D'autres morceau en écoute sur leur Myspace. Benjamin Fincher sera en concert le 16 février prochain à Paris, à l'appart d'Holmi (très bientôt vous en saurez plus sur le site pour savoir comment vous y rendre). Ils seront aussi en concert à Lyon au Citron, le 23 février, avec Orouni et Yosemite.
Je l'ai appris ce matin au réveil. Autant vous dire que cela m'a mis de très mauvaise humeur. On ne pouvait pas s'y attendre. Il était jeune, il était beau, il sentait bon le sable chaud (ça y est je m'égare encore), et sa carrière d'acteur était plus que prometteuse. La midinette que je suis vous en avait déjà parlé ici. Et je risque de ne plus vous en parler de sitôt. Heath Ledger est mort.
A l'heure où tout le monde a fait son bilan de l'année musicale, où l'on a vu fleurir les " tops 10-20-30...50" de 2007, j'ai décidé, avec un peu de retard, de me retourner sur l'année écoulée, et sur les albums que j'ai écoutés.
L'idée de faire un top me paraissant toujours aussi vaine, étant incapable de me résoudre à comparer ce qui ne peut l'être (vous compareriez, vous, Elvis Perkins à Of Montreal par exemple ?), je vais tout de même créer pour l'occasion les Kaleidoscope Awards, qui vont récompenser l'album que j'ai sûrement le plus écouté cette année. Un album rock, pop, hétérogène, riche et rebondissant, j'ai nommé : Ga Ga Ga Ga Ga de Spoon. Contre toute attente, moi qui suis habituellement branchée folk douce ou pop fleurie, c'est Spoon qui m'a pourtant le plus enthousiasmée cette année. Voici donc mon palmarès de Ga Ga Ga Ga Ga pour 2007.
- Prix du meilleur morceau qui ne démarre jamais :
The Ghost Of You Lingers
- Prix du meilleur morceau branchouille / indie way of life :
The Underdog (Vous ne lui trouvez pas des airs de I'm From Barcelona voire -oserais-je?- de Sufjan Stevens ?...)
- Prix du meilleur contre-temps au mileu d'un morceau :
You Got Yr. Cherry Bomb (Ecoutez bien, c'est à 2.30, merveilleux, non ?)
- Prix du meilleur morceau à écouter sur l'autoroute, la nuit, quand tout le monde dort dans la voiture :
Finer Feeling (Avec ses bruitages dans tous les sens, sur fond de fête à Neuneu "A fond la caisse, maximuuum", son break bowiesque...)
- Prix du meilleur morceau qu'Oasis aurait pu composer :
Black Like Me (... et par extension, que les Beatles auraient du composer !)
- Prix du meilleur morceau ne faisant pas partie de Ga Ga Ga Ga Ga :
Lines In Suit (Gilrs Can Tell)
C'est donc en toute mauvaise foi que je démarre l'année 2008 (que je vous souhaite radieuse au passage) Et je ne compte pas m'arrêter là, je suis rock n' roll moi, hyper provoc même... Hum, bon, les fêtes ont été dures pour moi aussi, je vais prendre un petit Fernet-Branca et me coucher.
Take a Walk on the Wild Side *
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J'ai découvert Iwan Rheon en regardant une série télé.Sa musique
n'illustrait pas la série, il y était acteur. La (géniale) série s'appelle
Misfits, et il ...