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mercredi 27 août 2008

Le jour où j'en veux encore plus


Ca y est, j'ai enfin entre les mains cet objet tant désiré, convoité et pourtant déjà défloré par de multiples écoutes en streaming.

Celui-ci, il fallait que je l'ait, physiquement, pour prendre le temps et le plaisir de découvrir la pochette, de déposer le disque sur la platine et de feuilleter le livret pendant l'écoute. Et je n'ai pas été déçue : Ersatz, le premier album de Julien Doré est un joyau de pop à la française.

Je vous ai à plusieurs reprises parlé de de mon admiration, voire de l'adoration que je lui porte. J'attendais donc cet album avec autant d'impatience que d'appréhension. Allait-il être à la hauteur ? N'allait-il pas tomber dans la variétoche consensuelle (se faisant dévorer par LA machine) ? Ou alors à l'inverse n'allait-il jouer que la carte du ukulélé lo-fi ?
Insoutenable suspense...

Au premier abord la pochette surprend : kitch et dandy, riche et subtile, je ne m'attendais pas tout à fait à cela.
Musicalement, l'album m'a réservé la même surprise. Julien Doré passe d'un style à l'autre avec une certaine jubilation : chansons graves ou légères, pop, folk, psychédélisme, chansons de crooner, paroles ironiques, drôles ou plus lourdes de sens, toutes aux arrangements somptueux.
Julien Doré semble exposer ouvertement ses influences de Gainsboourg à Miossec en passant par Radiohead, Murat, Dutronc, Arno ou Christophe (il a effectivement collaboré avec ces deux derniers).
Et cela pourrait être là que le bât blesse...
Les morceaux hyper référencés, les mélodies finement ciselées, les arrangements grandiloquents (toujours utilisés à bon escient), les paroles intelligentes et fines, laissent comment un goût de déjà vu. Par ce mimétisme exagéré, Julien Doré semble vouloir s'acheter une crédibilité intellectuelle et se débarrasser de son étiquette de gagnant de Super Télé Crochet, que personne (pas moi en tout cas !) ne lui reprochait. Il en résulte un album peut-être un peu trop hétérogène dont il ne se dégage pas une ambiance générale, mais une suite de sketches...

Je me donne l'impression de cracher dans le caviar car, tout de même cet album vaut bien plus qu'un détour, et malgré les reproches que je lui fais, je l'écoute en boucle depuis le début de l'été, et l'admiration que je lui porte n'a pas faibli.

J'attends simplement le prochain album avec encore plus d'exigence !

Pudding Morphina


Bouche Pute

7 commentaires:

coolbeans a dit…

C'est marrant parce que ma copine m'a offert l'album pour mon anniv il y a deux jours. Et j'ai eu la même impression que toi.
Mais j'attends surtout que Julien sorte son premier album.
J'entends par là que ce disque qui vient de sortir est le résultat du contrat qui le liait à une importante maison de disque du fait de sa victoire à la Nouvelle Star.
Il va maintenant devoir passer la première étape : enregistrer un album avec peu de moyens, avec ses potes (pas des requins de studio), en écrivant textes et musiques seul et en se démerdant sans Renaud Letang pour produire l'ensemble.
Alors je me permettrai de juger si j'aime Julien Doré ou pas.

Jen a dit…

Tu es encore pire que moi ! ;)

Bon anniversaire avec deux jours de retard au fait !!!

anakin a dit…

Oubliez les mercenaires. L'album a du chien. Et pis il est mieux d'avoir à faire à un Julien plutôt qu'à un staphylocoque... doré. Ahah ! Pardon ! Je sors ?

Jen a dit…

Non reste, va, Coolbeans à fait pire aujourd'hui sur le post concernant Babel.
Et puis Staphylocoque c'est joli à écrire...

Jocelyn Manchec a dit…

"mieux d'avoir affaire à" aussi, c'est joli à écrire, quand c'est bien écrit.

Anonyme a dit…

Je reste sur ma poition :
http://next.musicblog.fr/367135/Mettez-lui-sa-barrette-dans-le-cul/
Désolé ...

anakin a dit…

Quand c'est bien écrit, oui. Désolé.