![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIGr2AdKSUR8SFBHLPGGTsXZn1CV_R0dKJvoWuJxkbHoLhYP1GdhYgs2AaNZ8xmpEwxyPeqH1nVqB1ZlB8SVkGVI6xkCX6wNUb7aK6tXE80hHxZRoSexxAcIGflrb9MQYWUcx7/s320/andrewbird4.jpg)
Vendredi, 11h39, chez moi
Je suis épuisée. Il pleut. Je n'ai plus d'eau chaude. Et j'ai froid aux pieds.
Pourtant, je ne peux m'empêcher de sourire béatement depuis que je me suis réveillée.
La raison ?
Andrew Bird.
Il était hier à la Maroquinerie.
Ce fut une expérience quasi mystique... Quand Andrew Bird, l'angélique, est entré sur scène et a commencé à jouer les premières notes de A Nervous Tic Motion Of The Head To The Left, toute la salle fut irradiée : on frissonne, on a chaud, on décolle. Il s'arrête un instant pour enlever ses chaussures et le morceau prend alors son envol. Il pose son violon, attrape sa guitare et secoue sa tête... sur la gauche.
Andrew Bird nous transmet une énergie folle...
Vendredi, 13h32, Place Ste Opportune
Durant son set il alterne les morceaux de son dernier album Armchair Apocrypha et de son précédent album Mysterious Production Of Eggs (entre autres...). On sent d'ailleurs la différence entre ces deux albums. La guitare est nettement plus présente dans ses morceaux récents, et on ne peut s'empêcher de penser aux Buckley (père et fils) quand il donne de la voix. Mais ce qui le différencie nettement d'eux, c'est cette joie qui l'anime, ses yeux fermés pour mieux se concentrer (ce qui le déconnecte au point de ne plus avoir où est son micro parfois).
Andrew Bird est dans un état de grâce.
Et je suis envoûtée...
Le crin de son archet s'envole, son violon usé et rapé semble avoir vécu déjà une vie entière. Et Andrew Bird se raconte un peu, essayant de voiler une timidité que l'on sent pourtant bien présente.
Vendredi, 17h02, Boulevard Voltaire
La pluie se remet à tomber et j'ai encore froid. Mais je souris toujours.
Le souvenir de ce concert commence déjà à s'évaporer. J'ai la mémoire courte (surtout quand je suis fatiguée comme aujourd'hui).
Je me souviens de cette lumière l'éclairant à contre-jour, renforçant son aura...
Je me souviens aussi de ses rares couacs qui me rappellent qu'il n'est qu'un être humain après tout.
Je me souviens d'avoir été, pendant presque deux heures dans une bulle lumineuse.
Andrew Bird est reparti, ses chaussures à la main...
Vendredi, 21h37, de retour au bercail.
Je comptais me coucher tôt ce soir.
Mais je continue de sourire, et je siffle.
Andrew Bird - Fiery Crash
Et voilà ce que cela pouvait donner, hier :
Andrew Bird - Why ? - La Maroquinerie - 29 mars 2007
Au passage j'en profite pour vous avertir que lundi prochain, à 21h, Paul Is Dead sera de retour...